Châteauroux. La police nationale a mené, hier matin, à la CPAM, un exercice qui visait à coordonner forces de l’ordre et secours en cas de périple meurtrier.
L’homme a tiré trois balles, sur le parking. Puis autant, à l’intérieur de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM). Il est 10 h 15. « Le temps paraît long, pour tout le monde. Mais dans les équipes, c’est l’effervescence », commente le commissaire Michel Cassagne, directeur départemental de la Sécurité publique.
« Couchez-vous ! » Les deux formateurs, qui ont conçu l’exercice ne sont jamais loin des policiers qui interviennent. Premiers sur les lieux, les membres de la patrouille police secours, le « niveau 1’ » d’intervention, selon le protocole. La patrouille interpelle les blessés, tâche d’avoir plus d’informations. « Demandons l’intervention urgente des pompiers ! » Les policiers appellent des secours, alors qu’arrive une première équipe du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig).
Soigner en toute sécurité
La coordination doit aussi se faire avec les sapeurs-pompiers, pour assurer leur sécurité. C’est lourdement équipés, protégés par des gendarmes et des policiers, qu’ils prodiguent les premiers soins. « Notre intérêt, dans l’exercice, est savoir créer un point de rencontre avec les forces de l’ordre et assurer les premiers secours », détaille la commandante Kowalski, chef du centre de secours de Châteauroux, observatrice de l’exercice. Les locaux voisins du cabinet CER France, à l’abri de tirs potentiels, ont été réquisitionnés pour soigner les blessés.
Le système Sinus est mis en place. L’opération est dirigée par le capitaine Boittin, du centre de secours de Châteauroux. Chaque personne, blessée ou non, se voit remettre un bracelet qui correspond à un dossier informatisé.
En parallèle, les indemnes sont évacués par d’autres issues et interrogés par la police judiciaire. « Le but est de nous coordonner avec les sapeurs-pompiers, les gendarmes, les civils, pour savoir comment travailler ensemble sur une situation inhabituelle », résumait le commissaire Cassagne. Dans le même temps, les forces de l’ordre ont progressé dans le bâtiment. D’autres hommes du Peloton spécial d’intervention de la gendarmerie (Psig) sont arrivés, ainsi que la brigade anti-criminalité du commissariat. L’agresseur, un usager en colère, selon le scénario, a été tué. Les trois otages qu’il détenait ont été libérés.
Aziliz LE BERRE, journaliste la NR, rédaction de Châteauroux